Pont
Je ne croyais pas
En restant debout au bord de la rivière large et violante,
Que j'allais traverser ce pont,
Tressé de fin et tendre osier
Et noué de lianes.
Je marchais légèrement comme un papillon
Et lourdement comme un éléphant.
Je marchais sûrement comme un danseur
Et hésitant comme un aveugle.
Je, ne croyais pas que j'allais traverser ce pont,
Et maintenant quand je suis de l'autre côté,
Je ne crois toujours pas l'avoir traversé.
***
Dimanche
Je ne prendrai pas ce chemin
fané des feuilles tombantes :
là, après chaque pas,
de plus en plus profond,
de plus en plus brumeux est l’automne
je retournerai là - bas
au vent,
à la source,
au-dessus de laquelle
fleurissent céléstement
d’enfantin myosotis
et la mémoire, en silence
cherche avec sa bouche
Ton nom.
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