Adam Mickiewicz :
« Adam Mickiewicz est pour le Polonais ce que Dante est pour l’Italien : l’altissimo poeta, mais aussi le duce e maestro, le vates, le guide inspiré qui, dans une période tragique, a incarné les meilleures valeurs de sa nation. » Universalis
Pour les Polonais il est synonyme d’héroïque défenseur du pays et de la souffrance liée à l’obligation de le quitter.
Son écriture porte l’empreinte d’un malheureux amour de jeunesse.
Marie, qui apparaît dans ses œuvres, appartenait à la grande bourgeoisie.
Malgré leurs amours, elle accepta facilement un mariage de connivence et de prestige.
Adam ne faisait partie que de la petite bourgeoisie et n’était que son précepteur.
Ses poèmes lyriques, ses pièces de théâtre sont inspirées du folklore polonais et portent en eux un grand amour du pays et de ses mœurs. Son monde est rempli de personnages féeriques, comparables un peu à l’animisme sud-américain. Dans ses écrits, l’engagement politique est d’une grande envergure.
La parution, en 1822 de Ballades et romances est considérée comme le début du romantisme polonais.
Le français, en cette période, était une langue utilisée fréquemment dans le milieu aristocratique et maîtrisée par tous les gens qui bénéficiaient d’une certaine instruction. Cela explique sa présence dans son œuvre.
Après l’insurrection de 1830, Mickiewicz commence sa longue, périlleuse et douloureuse émigration. Marié sans amour et ayant beaucoup d’enfants, il affrontait perpétuellement les difficultés matérielles.
Il souffrait du manque du pays et du manque de reconnaissance.
Sa plus grande œuvre, Monsieur Tadeusz, est une des dernières épopées de la littérature.
Principalement consacré au mythe du Napoléon «libérateur », au patriotisme polonais et aux vieilles valeurs de la société. Le tout, bien sûr, imbriqué dans une histoire d’amour.
Aujourd’hui, ses poèmes sont étudiés au collège. Les autres œuvres, d’une plus grande complexité, comme les pièces de théâtre et l’épopée étant traitées au lycée.
Les «anciens » récitent les textes de Mickiewicz par cœur.
Son langage est tout à fait compréhensible, même à notre époque.
Les idées de liberté étaient encore actuelles au temps du régime communiste.
L’épilogue de Pan Tadeusz est le témoignage de la douleur que ressent Mickiewicz à vivre à l’étranger. En cela, il restera toujours l’auteur auquel peut s’identifier la nombreuse et incessante émigration polonaise.
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