mardi 19 juin 2007

Missa pogana (Msza Poganska)



Messe païenne


Introït (chant d'entrée)

Viens, homme, j'ai quelque chose à te dire
Venez, tous, de toutes les conditions :
multicolores, blancs, noirs.
Venez, surtout vous, les plus humbles.
Au travers du portail largement ouvert.

Il y a la place pour tout le monde
sous le grand toit du ciel.
Installez-vous sur les routes,
sur les prés, sur les étendues,
sur les champs, sur les gagnages, dans les pâturages,
dans la lumière du soleil, dans l'ombre des nuages.

Installez-vous en haut.
Installez-vous en bas.
Installez-vous sur le plat .
Dans la lumière du soleil, dans l'ombre des nuages.

Il y a la place pour tout le monde
sous le grand toit du ciel, sur la terre que moi et toi aussi
on a transformé en mer de larmes



Confiteor

Pieds nus dans les rues du monde
Nus dans les rues du monde
Affamés dans les rues du monde
Mea culpa
Mea culpa
Mea maxima culpa !
La frayeur mais imperceptible
Le crime mais invisible
La guerre mais sans fin

Mea culpa

Mea culpa

Mea maxima culpa !

Perdu dans la jungle de la ville – mea culpa

Terrible mon indifférence – mea culpa

Sans amour ni tendresse – mea culpa

Sans scrupule sans doute - mea culpa

Sans pardon dans le béton - mea culpa

Sur la pierre pousse la pierre - mea culpa

Manne manne narcomanie – mea culpa

Où vas–tu à tâtons –mea culpa

Ne vient pas la fin des pleurs– mea culpa

Certains finissent clandestins – mea culpa

D’autres se lavent les mains – mea culpa

Autour de plus en plu ’êtres – mea culpa

Surhumain de trouver un humain – mea culpa

mea culpa mea maxima culpa






L’Homme pour l’homme

L’homme est un loup pour l’homme
L’homme est une corde pour l’homme
Ne te laisse pas engouffrer
Ne te laisse pas serrer

L’homme est une pelle pour l’homme
L’homme est un traître pour l’homme
Ne te laisse pas anéantir
Ne te laisse pas trahir

L’homme est un fauve pour l’homme
L’homme est une peste pour l’homme
Ne te laisse pas bouffer
Ne te laisse pas crever

L’homme est un ravage pour l’homme
L’homme est une foudre pour l’homme
Ne te laisse pas démolir
Ne te laisse pas assourdir

L’homme est un loup pour l’homme
Ne te laisse pas vampiriser
L’homme est un proche pour l’homme
Auprès d’un proche tu peux cicatriser




La vie est un cheminement d’homme

La vie est un cheminement d’homme
Il se dirige là-bas,
Va là,
Il manque de souffle !

La vie d’un homme est un spectre fantasmagorique

L’apparition
Tu veux la toucher,
Elle fuit

Ce n’est rien !
Tant que dure la force,
Il faut rêver !
Je veux rêver !

Ce n’est rien !
Tant que dure la force,
Je veux marcher
Je veux courir
Elle ne m'aura pas !





GLORIA

Gloire à qui ?
à
QUI ? Gloire dans le ciel ..

Gloire à toi d’abord

petite herbe,

bienveillante,

si minuscule face à l’Eden...

Gloria! Gloria!

Gloire à toi aussi

soleil pèlerin

qui te lèves solitaire dans le marais du noir

et montes seul au zenith.

Toi qui perces sans aide

le sombre des nuages

-sans immolation -

Salutation, salutations

(et tout ça brillamment ,

sans personne brûler)

Gloria! Gloria! Gloria in excelsis ....!

au nom du père et du fils...







PREFACJA

(Vere dignum et justum est,

aequum et salutare…)

Il est vraiment juste et nécessaire,

C’est notre devoir, c'est notre salut,

De Rire à haute voix

De Pleurer silencieusement

La pluie s’arrête

Les vergers fleurissent

Et il faut se contenter de cela


Il est vraiment juste et nécessaire,

C’est notre devoir et c'est notre salut,

De Marcher et de Tomber

Renaître de ceux qui sont Tombés

La guerre est passée

L’herbe se lève

Et il faut se contenter de cela

Il est vraiment juste et nécessaire,

C’est notre devoir et C'est notre salut,

De Surveiller les étoiles

De jouer du violon

L’astronomie

Et la musique

Et il faut se contenter de cela

Il est vraiment juste et nécessaire,

C’est notre Devoir et c'est notre Salut,




comme

comme sur le ciel nocturne glissent au dessus du bois les nuages blancs

comme sur le cou du voyageur un foulard se bat contre le vent

comme vos bras stellaires tendus la haut

mais ici sont les nôtres les nôtres les nôtres

comme un sec sanglot dans cette pluvieuse nuit

comme ni coupable ni non coupable remord

qu’on vit tandis qu’il y a tant tant des morts

comme un sec sanglot dans cette pluvieuse nuit

comment lécher les blessures si juste tirées

comment récoler le cœur fracassé en miettes (réduit en poussière)


comme un sec sanglot dans cette pluvieuse nuit

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